« stella et l’amérique », joseph incardona

Pour bien commencer la semaine, rien de mieux qu’un Incardona décapant !

Branle-bas de combat au Vatican : arrive aux oreilles du pape Simon II qu’une jeune femme guérit paralytiques et autres malades au-delà de l’Océan Atlantique — des miracles en Amérique, ce n’est pas tous les jours ! Les guérisons n’ont lieu qu’au sortir de la couche de la jeune femme – une sainte prostituée, ça coince aux entournures papales… Qu’à cela ne tienne : liquidons la future sainte pour en faire une martyre, pourquoi donc s’encombrer de principes ?

La jeune Stella se retrouve donc en cavale, avec à ses trousses les affreux jumeaux Bronski, le journaliste Luis Molina qui lorgne un Pulitzer et le père Brown, ancien Navy Seal (Delta du Mékong, ça pose son homme tout de même), tout en muscles et modelant fusils d’assaut et sermons avec la même agilité.

« Le souci, avec les frères Bronski, c’est qu’ils étaient un véritable fléau pour la petite part d’humanité ayant affaire à eux. »

Des dialogues tordants, une intrigue au rythme effréné que rien n’essouffle : Incardona en très, très, grande forme romanesque donc !

Joseph INCARDONA, Stella et l’Amérique. Finitude, 2024.