camille de toledo, jeudi 26 avril

Camille de Toledo ou les strates potentielles de la littérature

L’Inquiétude d’être au monde se lit comme un poème, un chant, écrit de « l’entre des langues » ; un chant né du vertige d’un monde européen malade d’orgueil, oscillant, dans l’effroi, entre le souvenir du « monde d’hier » décrit par Stefan Zweig et les « sédimentations fictionnelles » d’un xxie siècle naissant.

Toledo convoque ici Aimé Césaire et Stig Dagerman pour figurer les deux pôles de notre inquiétude : le vertige d’une origine et le besoin de consolation.

« Temps d’histoires croisées de la coupure, de la fêlure, et de l’exil. Ici s’invente le vingt-et-unième siècle, en marge de l’école où poussent l’ennui et le désintérêt. Ici, s’invente le vingt-et-unième siècle, dans la violence qui naît de l’inadéquation entre la pensée du monde et le monde.».

Juillet 2011, Anders Behring Breivik massacrait, en Norvège, 77 personnes dont 69 sur l’île d’Utoya.

En réaction à cette tuerie, Camille de Toledo écrit un texte, « L’Inquiétude d’être au monde », qu’il lit en public le 8 août 2011 à la Maison du Banquet et des Générations, à Lagrasse.

Le texte publié est paru aux éditions Verdier, en janvier 2012, dans la collection « Chaoïd », une collection qui réaffirme, haut et fort, que « la littérature aujourd’hui pense, comme elle l’a toujours fait, et seule une doxa récente s’y oppose ».

 

jeudi 26 avril 2012, Camille de Toledo proposera une lecture intégrale de son texte à la librairie, à 18h30

 

Camille de Toledo, L’Inquiétude d’être au monde. Verdier, 2012. 62 p. 6,40 €


rencontre avec camille de toledo